jeudi 12 octobre 2017

Mars 2017 - Mai 2017 : Questions...

Mars 2017 (suite)

Le rendez-vous avec la chirurgienne a lieu rapidement après le rendez-vous de Madame W. où nous avons décelé le kyste.
La chirurgienne, que je nommerai Miss PP, est très douce, très calme. Elle examine les clichés échographique puis me dit avec le plus de naturel au monde que oui, c'est un kyste organique et qu'il va falloir le retirer. Elle m'explique les différentes étapes, prend rendez-vous avec moi, me donne les informations concernant les papiers administratifs, le régime à faire 3 jours avant l'opération - une coelioscopie me dit-elle avant de m'expliquer, schéma à l'appui, de quoi il s'agit - etc etc. Cela semble un jeu d'enfant pour elle, la routine, je me vois donc rassurée et ainsi pressée de me faire retirer cette vilaine petite chose qui pourrait éventuellement être la cause du retard d'installation de Petit Poisson.
Au passage, elle me dit qu'on peut profiter de l'opération pour faire une épreuve au bleu tubaire, examen qui consiste à injecter un liquide bleu dans l'utérus et à vérifier qu'il ressort bien de chacune des trompes, ceci confirmant leur perméabilité - autrement dit, les zozos de chéri et mes ovules peuvent bien se rencontrer à mi-chemin !
J'accepte avec grand plaisir, contente de voir qu'on nous propose d'ores-et-déjà des examens pour s'assurer que tout fonctionne bien chez moi. Éternelle anxieuse, moi ? Si peu ! 

Avril 2017

J'effectue une prise de sang qui, ô joie, est de bonne augure pour l'opération. En effet, il fallait vérifier les taux de certains marqueurs en faveur ou non d'un risque de malignité. Traduction : y a-t-il un risque que ce machin liquide soit cancéreux. D'après les résultats (difficilement interprétable pour le commun des mortels, même les normes du labo inscrites sur le bilan n'aident pas tellement), ça ne devrait pas être le cas.

Mai 2017

Voilà, l'heure de l'opération est arrivée. Entre temps, Papa Poisson s'est décidé (et a réussi !) à arrêter de fumer. Il est stressé, moi aussi, mais les tensions s'évanouissent sitôt que les portes de la clinique sont passées.
On me prépare, j'attends, on me prépare dans une autre pièce, j'attends, on me prépare dans la salle d'opération, on me dit de compter. 1... 2... 3... 4...

Quand je me réveille, il est 20h30, Papa Poisson attend dans ma chambre. Je suis complètement à l'ouest, mais je n'ai absolument pas mal. On me propose des calmants, je les refuse, tout va bien, juste cette fichue sonde urinaire affreusement désagréable qui m'empêche de m'allonger correctement. Dormir, je veux juste dormir. Papa Poisson appelle rapidement mes parents, puis mon frère, on les rassure sur mon cas. Papa Poisson m'embrasse, me dit qu'il reviendra demain matin. Je sombre.

2h plus tard, on me réveille. Une infirmière (ou une aide-soignante, je ne saurais dire) vient prendre ma tension, me demande si j'ai mal. Je dis que non, je n'arrive juste pas à rester éveillée. C'est normal, de toute façon c'est l'heure de dormir.

2h plus tard, on me réveille de nouveau, et rebelote. Et comme ça de nouveau toutes les 2h jusqu'à 6h du matin où ma voisine de lit comme moi pétons la forme et commençons à discuter. Plus question de dormir, nous échangeons. Elle est là pour une hystérectomie. Elle a un parcours médical impressionnant, j'admire sa bonne humeur et son optimisme après cette énième opération qu'elle vient de subir la veille.

Les heures passent, je m'impatiente, Papa Poisson n'est pas là. Je finis par l'appeler, à plusieurs reprises. Il finit par me répondre sous les coup de 10h30, s'excuse - il dormait - puis me dit qu'il arrive.

En effet, 1h plus tard il se tient devant moi, un bouquet de fleur à la main, l'air tout penaud. Je chasse bien vite ma moue pour le serrer contre moi (autant que me le permettent mes 5 points de sutures) et commence à lui raconter la nuit.

C'est alors que Miss PP entre dans la chambre. Elle m'explique qu'elle a eu droit à une petite surprise à l'ouverture.
Le kyste n'était finalement pas sur l'ovaire mais aux abords d'une de mes trompes.
Je la regarde en silence, me demandant si c'est censé être une bonne ou une mauvaise nouvelle.
Elle me rassure bien vite, apparemment c'en est une bonne car elle n'a pas eu à toucher à mon ovaire donc il ne devrait y avoir aucune séquelle.
Je n'ai pas le temps de m'impatienter qu'elle enchaîne directement avec l'information que j'attendais presque le plus : elle a fait l'épreuve au bleu tubaire, mes trompes sont parfaitement perméables et je ne présente aucun signe d'endométriose, tout va bien !
Je soupire de soulagement.
Devant ces résultats encourageants mais la manifeste absence de grossesse depuis déjà 10 mois, Miss PP prescrit un examen à Papa Poisson et si tout est correct alors il faudra juste être un peu plus patient ! 
Oui m'dame ! Bien reçu !
Elle me donne également le nom d'une spécialiste de la fertilité, au cas où, mais entre les analgésiques (que j'ai fini par accepter au réveil de la douleur le lendemain matin) et la certitude que nous n'auront pas besoin de cela, le nom s'efface bien vite de ma mémoire.


Et c'est là que notre parcours a donc commencé à se corser.

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