mercredi 18 octobre 2017

Juillet 2017 : ...Wait for it...

Juillet 2017

Je te passe l'épopée de l'affreux stress du mois de Juin concernant les résultats de la biopsie de mon kyste qui tardaient, la panique que j'ai eu quand on m'a dit qu'on "demandait un deuxième avis médical" ainsi que le soulagement ressenti en apprenant qu'en fait non, après vérification, il n'était pas cancéreux, il faudra juste refaire une échographie courant Mars l'an prochain pour s'assurer qu'il n'y a pas de récidive.
Je t'épargne également les galères pour réussir à joindre le labo particulier où Papa Poisson devait prendre rendez-vous pour son spermogramme et la spermoculture demandés par Miss PP. Késako que ces termes-là me demandes-tu ? Ce sont deux examens qui permettent d'appréhender la qualité du sperme. Le premier permet d'en savoir davantage sur le nombre, la mobilité, la vitalité et la forme des petits nageurs, et le second afin de statuer de l'absence d'infection du sperme de quelque sorte que ce soit.
Toujours est-il que nous avons obtenu un rendez-vous pour le 4 Juillet. Il faudrait s'abstenir de tout rapports sexuels dans les 2 à 5 jours précédents le rendez-vous (à mon souvenir, je dirais que nous avons su patienter 3 jours héhé...), boire 1,5L d'eau la veille eeet, Maman Poisson autorisée à venir "assister" Papa Poisson dans la récolte en bocal des fameux spermatozoïdes (je ne te fais pas un dessin, si tu as su arriver jusque là dans l'histoire tu dois savoir comment ça marche).

Le jour J arrive donc.
Après avoir rempli un dossier administratif, nous prenons place dans la salle d'attente. Nous nous regardons un peu stressés, observons les gens autour de nous et nous demandons si d'autres sont là pour la même chose. Car non, ce n'est pas un labo spécialisé uniquement dans le recueil et l'analyse de la semence masculine. Je ne sais pas trop dire si de savoir cela m'a soulagée ou au contraire fait sentir comme une bête curieuse, quand on nous a dirigé vers la salle d'examen, qui elle pour le coup est bien exclusivement réservée à cela.

Cher internaute, si tu n'as jamais vécu cela, alors laisse-moi te conter que cela fait partie des moments les plus étranges de ma vie, et probablement aussi de celle de Papa Poisson.

Pour faire simple, en entrant, nous nous retrouvons face à un unique siège, une chaise tournante pour être précise, plantée au milieu de la pièce et faisant face à un immense écran de télévision. Le laborantin nous explique deux-trois éléments, à savoir la désinfection préalable des mains de monsieur et du reste, nous désigne le flacon dans lequel monsieur devra effectuer le recueil puis termine en se tournant vers moi :
"Madame souhaite-t-elle rester ?"
Intimidée, je bafouille un "Euh oui, si c'est possible", rassurée car c'est tout de même ce que nous espérions Papa Poisson et moi, puis le laborantin enchaîne avec un "Bon vous ne m'en voulez pas mais moi par contre je ne reste pas !" suivi d'un petit rire.
Je dois admettre que son attitude a grandement contribué à nous détendre.
Il me somme alors également de me laver les mains et précise "pas de pénétration ni de sexe oral" (tellement glamour dit comme ça...) et pour couronner le tout, avant de sortir, nous informe que l'écran TV est tactile et qu'il y a toutes sortes de "films" à disposition si nous le souhaitons... Je me retiens d'émettre un "Yurk" de dégoût en ayant une seconde la pensée du nombre d'hommes ayant probablement posés leurs gros doigts collants sur cet écran.

A peine le laborantin sorti de la pièce, Papa Poisson se dirige vers ce fameux écran et, pour mon plus grand soulagement, l'éteint en me lançant un regard signifiant "Certainement pas, non."

Puis vient le moment où, après un bref échange de regard, se pose la question suivante : comment on s'y met ?
Je ne réfléchis pas et m'avance vers mon cher et tendre.


Quelques temps plus tard (non, je ne chiffrerai pas le temps passé dans cette pièce), nous nous glissons hors de la pièce pour retrouver le couloir du laboratoire. Nous échangeons un regard amusé. Bien que la situation soit très étrange, ça n'en reste pas moins comique par moment.

Je laisse Papa Poisson se diriger vers le laborantin avec le butin à étudier et vais l'attendre quelques mètres plus loin.
Lorsqu'il revient vers moi, il me dit avoir aperçu de loin notre cher analyste lui faire un pouce en l'air accompagné d'un clin d’œil. J'éclate de rire à cette idée et laisse retomber le stress d'un coup par la même occasion.

Jusqu'ici, l'expérience est au final plus épique, voire amusante, qu'autre chose.
Papa Poisson et moi sommes persuadés que ça y est, nous en avons fini de toutes ces histoires d'examens de fertilité. Les résultats tomberont d'ici une petite semaine et alors Miss PP nous dira que tout va bien, nous n'avons plus qu'à être patients et renouveler aussi souvent que possible nos galipettes, comme nous l'avait recommandé Madame W avant de découvrir mon kyste, et que très prochainement Petit Poisson viendra se nicher en moi.

Mais tu te doutes bien, cher internaute, que si ce blog a vu le jour c'est que l'histoire ne s'est malheureusement pas terminée comme ça.

jeudi 12 octobre 2017

Mars 2017 - Mai 2017 : Questions...

Mars 2017 (suite)

Le rendez-vous avec la chirurgienne a lieu rapidement après le rendez-vous de Madame W. où nous avons décelé le kyste.
La chirurgienne, que je nommerai Miss PP, est très douce, très calme. Elle examine les clichés échographique puis me dit avec le plus de naturel au monde que oui, c'est un kyste organique et qu'il va falloir le retirer. Elle m'explique les différentes étapes, prend rendez-vous avec moi, me donne les informations concernant les papiers administratifs, le régime à faire 3 jours avant l'opération - une coelioscopie me dit-elle avant de m'expliquer, schéma à l'appui, de quoi il s'agit - etc etc. Cela semble un jeu d'enfant pour elle, la routine, je me vois donc rassurée et ainsi pressée de me faire retirer cette vilaine petite chose qui pourrait éventuellement être la cause du retard d'installation de Petit Poisson.
Au passage, elle me dit qu'on peut profiter de l'opération pour faire une épreuve au bleu tubaire, examen qui consiste à injecter un liquide bleu dans l'utérus et à vérifier qu'il ressort bien de chacune des trompes, ceci confirmant leur perméabilité - autrement dit, les zozos de chéri et mes ovules peuvent bien se rencontrer à mi-chemin !
J'accepte avec grand plaisir, contente de voir qu'on nous propose d'ores-et-déjà des examens pour s'assurer que tout fonctionne bien chez moi. Éternelle anxieuse, moi ? Si peu ! 

Avril 2017

J'effectue une prise de sang qui, ô joie, est de bonne augure pour l'opération. En effet, il fallait vérifier les taux de certains marqueurs en faveur ou non d'un risque de malignité. Traduction : y a-t-il un risque que ce machin liquide soit cancéreux. D'après les résultats (difficilement interprétable pour le commun des mortels, même les normes du labo inscrites sur le bilan n'aident pas tellement), ça ne devrait pas être le cas.

Mai 2017

Voilà, l'heure de l'opération est arrivée. Entre temps, Papa Poisson s'est décidé (et a réussi !) à arrêter de fumer. Il est stressé, moi aussi, mais les tensions s'évanouissent sitôt que les portes de la clinique sont passées.
On me prépare, j'attends, on me prépare dans une autre pièce, j'attends, on me prépare dans la salle d'opération, on me dit de compter. 1... 2... 3... 4...

Quand je me réveille, il est 20h30, Papa Poisson attend dans ma chambre. Je suis complètement à l'ouest, mais je n'ai absolument pas mal. On me propose des calmants, je les refuse, tout va bien, juste cette fichue sonde urinaire affreusement désagréable qui m'empêche de m'allonger correctement. Dormir, je veux juste dormir. Papa Poisson appelle rapidement mes parents, puis mon frère, on les rassure sur mon cas. Papa Poisson m'embrasse, me dit qu'il reviendra demain matin. Je sombre.

2h plus tard, on me réveille. Une infirmière (ou une aide-soignante, je ne saurais dire) vient prendre ma tension, me demande si j'ai mal. Je dis que non, je n'arrive juste pas à rester éveillée. C'est normal, de toute façon c'est l'heure de dormir.

2h plus tard, on me réveille de nouveau, et rebelote. Et comme ça de nouveau toutes les 2h jusqu'à 6h du matin où ma voisine de lit comme moi pétons la forme et commençons à discuter. Plus question de dormir, nous échangeons. Elle est là pour une hystérectomie. Elle a un parcours médical impressionnant, j'admire sa bonne humeur et son optimisme après cette énième opération qu'elle vient de subir la veille.

Les heures passent, je m'impatiente, Papa Poisson n'est pas là. Je finis par l'appeler, à plusieurs reprises. Il finit par me répondre sous les coup de 10h30, s'excuse - il dormait - puis me dit qu'il arrive.

En effet, 1h plus tard il se tient devant moi, un bouquet de fleur à la main, l'air tout penaud. Je chasse bien vite ma moue pour le serrer contre moi (autant que me le permettent mes 5 points de sutures) et commence à lui raconter la nuit.

C'est alors que Miss PP entre dans la chambre. Elle m'explique qu'elle a eu droit à une petite surprise à l'ouverture.
Le kyste n'était finalement pas sur l'ovaire mais aux abords d'une de mes trompes.
Je la regarde en silence, me demandant si c'est censé être une bonne ou une mauvaise nouvelle.
Elle me rassure bien vite, apparemment c'en est une bonne car elle n'a pas eu à toucher à mon ovaire donc il ne devrait y avoir aucune séquelle.
Je n'ai pas le temps de m'impatienter qu'elle enchaîne directement avec l'information que j'attendais presque le plus : elle a fait l'épreuve au bleu tubaire, mes trompes sont parfaitement perméables et je ne présente aucun signe d'endométriose, tout va bien !
Je soupire de soulagement.
Devant ces résultats encourageants mais la manifeste absence de grossesse depuis déjà 10 mois, Miss PP prescrit un examen à Papa Poisson et si tout est correct alors il faudra juste être un peu plus patient ! 
Oui m'dame ! Bien reçu !
Elle me donne également le nom d'une spécialiste de la fertilité, au cas où, mais entre les analgésiques (que j'ai fini par accepter au réveil de la douleur le lendemain matin) et la certitude que nous n'auront pas besoin de cela, le nom s'efface bien vite de ma mémoire.


Et c'est là que notre parcours a donc commencé à se corser.

mercredi 11 octobre 2017

Août 2016 - Mars 2017 : Prémices

Le moment est venu de faire un petit récapitulatif pour toi cher internaute qui vient consulter mon humble blog !

Après un petit temps tristounet (comme tu as pu le constater à la lecture des 2 premiers articles), me voici, optimiste comme jamais !

Si toi aussi tu te lances dans ce parcours du combattant, ou bien que tu connais quelqu'un dans ce cas et que tu as envie d'avoir une idée de ce que il ou elle peut ressentir, alors laisse moi d'abord te conter le début de cette grande aventure pour la vie (c'est beau dit comme ça non ?) :

Août 2016

Papa Poisson et moi sommes invités au mariage de son frère, nous sommes en vacances, nous sommes jeunes, amoureux, heureux.
Je termine mes études à Paris et reviens dans 2 mois dans notre ville commune en "province" (comme disent les parisiens) : Dédéland.
Nous décidons qu'il est grand temps d'emménager tous les deux (après 6 ans de relation, dont quelques montagnes russes, il faut quand même le dire), ce qui sera chose faite dès mon retour.
Soutenus par le cadre romantique et nos projets avançant à grand pas, avec la perspective pour moi de le rejoindre très vite dans le monde du travail (où lui a déjà un poste en CDI depuis 1 an), ça y est, on se lance, c'est dit :


* On va avoir un bébé ! *

En tout cas, on prend la décision de tout faire pour en avoir un dès que possible.
La pilule ça fait déjà un moment que je ne la prends plus (et tant mieux car je ne l'ai jamais bien supportée, alors étant 1 an en étude loin de Papa Poisson et en ne rentrant que le weekend, ce n'était plus vraiment nécessaire).
Ça c'est bon.
Les câlins, idem, aucun soucis de ce côté-là, ça a toujours été le beau fixe entre nous !
La patience ? Bon, ça par contre, ça va être un peu plus difficile à gérer mais qu'importe, d'ici 3 mois, 6 tout au plus, je serai enceinte ! Alors profitons de ces derniers moments de vie juste à deux avant d'être 3 ad vitam eternam (ou au moins pendant 18 ans, mais quand on a 23 ans, ça paraît proche de l'éternité !).

Octobre 2016

C'est l'anniversaire de Papa Poisson, il vient d'avoir 24 ans. Il réalise de plus en plus que nous sommes bien partis pour nous agrandir, surtout depuis que nous avons trouvé notre nid douillet pour lequel nous avons pris soin de prendre une chambre supplémentaire -"la future chambre du bébé" comme j'aime à l'appeler- ainsi que repéré l'existence d'une école maternelle au bout de notre rue. Je m'extasie d'un rien.

Décembre 2016

4 mois ont passé depuis que nous avons commencé les essais. C'est normal, c'est très rare en fin de compte de tomber enceinte tout de suite, pas de panique. Néanmoins, je me dis que peut-être que je ne repère pas si bien mon ovulation que je le pensais, alors je décide de commencer à faire des tests d'ovulation, juste pour vérifier. Et puis les copinautes du forum ne jurent que par ça, ça semble tellement miraculeux et je suis tellement impatiente qu'il faut bien que j'essaie !

Janvier 2017

Je remarque que depuis plusieurs mois, j'ai du spotting en fin de cycle, et le mois dernier il a même commencé juste après mon ovulation ! Car oui, la bonne nouvelle au moins c'est que le mois dernier et ce mois-ci, j'ai pu constater grâce aux fameux "TO" que j'ovule sans soucis, que les douleurs à la moitié de mon cycle correspondent bien à ça (sais-tu cher internaute qu'il existe un mot allemand pour désigner ces douleurs ? Mittelshmerz, qui veut littéralement dire "la douleur du milieu" ; pratique, mais difficilement prononçable me concernant !).

Je décide donc de consulter ma sage-femme - car oui, elles font tout aussi bien le suivi gynécologique et de grossesse tant que cela reste non-pathologique.
Celle-ci me dit que cela arrive, et m'envoie consulter une consoeur gynécologue. Arg. Je croyais pouvoir échapper aux blouses blanches pour l'instant. Mais ma SF préférée me connaît bien et me rassure, la gygy en question est très prévenante, très adepte des techniques mettant en avant l'humain, elle a son cabinet aux abords de Dédéland et reçoit rapidement ses patientes. Chouette, me voilà rassurée, je prends rendez-vous avec la gygy, Madame W.

Février 2017

Le jour du rendez-vous avec Madame W. est arrivé. Madame W a une salle d'attente qui diffuse de la musique classique, une ambiance assez zen qui me tranquillise et me rappelle le cabinet de ma sage-femme.

Madame W. me reçoit et après un court interrogatoire médical, elle m'examine. Visiblement (c'est le cas de le dire) rien ne cloche, mais elle me dit que j'ai peut-être un léger déficit en progestérone et me met sous traitement pendant 6 mois. A côté de ça, elle me propose également de programmer une échographie par rapport à mes douleurs prémenstruelles et au fait que je lui ai dis avoir des règles très abondantes. "Pour s'assurer que tout va bien" étant donné que j'ai déjà eu des kystes fonctionnels (ceux qui s'en vont tout seul au cours du cycle suivant) et que ma mère a déjà eu un kyste organique (ceux qu'il faut retirer chirurgicalement). Pas de problème, nous prévoyons un rendez-vous courant Mars.

Mars 2017

Papa Poisson m'accompagne à mon rendez-vous chez Madame W. Il est chouette mon homme. Peur de rien, il dit même qu'il voudrait sortir le bébé le jour où j'accoucherai. Il faut dire que même si Papa Poisson est réceptionniste en hôtellerie, il a fait 2 années d'école d'infirmier avant ça, et "vu bien pire" comme il dit, en travaillant en EHPAD. Il n'a pas froid aux yeux. Cela fait rire Madame W. J'en profite pour lui confier le fait que je fais des tests d'ovulation, qui montrent que j'ovule bien, et je me permets ainsi de lui glisser au passage que je m'impatiente un peu après 7 mois d'attente.

Madame W. me fait gentiment les gros yeux, me dit que c'est normal, que la nature fait son chemin et me déclare que maintenant que je suis rassurée quant au fait que j'ovule bien, il faut que je laisse mes TO aux placards et qu'on se préoccupe uniquement de faire des galipettes (je reprends son terme !), ce à quoi elle ajoute l'air faussement sévère "Il vous faut une ordonnance pour ça ?", je ris à mon tour et lui promets d'être davantage patiente.

Et puis nous sortons de la salle d'examen et allons faire l'échographie.

Je m'installe sur la table, dans cette position des plus confortables et des plus majestueuses : les pieds dans les étriers. Je remarque que la table est fasse à l'écran (un GRAND écran !) qui retransmet les images de la sonde endovaginale (ouuuuh, que ce terme est exaltant...).
Je me fais la réflexion que cette salle d'échographie est top et que je compte bien faire mon suivi de grossesse dans ce cabinet, tout d'abord parce que Madame W. me met en confiance, mais aussi - il faut l'avouer - pour avoir le plaisir de voir notre Petit Poisson en full HD (bon peut-être pas, mais bien mieux que dans d'autres cabinet dont les équipements sont nettement moins modernes !).
Madame W. commence l'exploration (oui oui, c'est le vrai mot employé dans cette situation), Papa Poisson est subjugué par l'écran et observe sous toutes les coutures les images qui apparaissent au fur et à mesure, en demandant de temps à autre une précision sur "l'endroit où on se trouve".

Et puis soudain, je la vois.
La masse noire.
Un kyste, comme j'en ai souvent vu à mes échographies. J'ai l'habitude. C'est toujours un peu impressionnant comparativement à la taille d'un ovaire, mais rien à craindre, il repartira de lui-même comme tous les autres.
Pourtant, lorsque la sonde se déplace légèrement, je me crispe.
Madame W. ne dit rien. Elle a vu, elle sait que moi aussi, et nous avons toutes les deux compris.
En étudiant davantage le kyste, on aperçoit une légère cloison non close, témoignant d'un kyste plus petit, puis on voit également une autre masse, à l'intérieur même de ce double-kyste.
Je sais à l'instant où je le vois que ce kyste n'est pas comme les autres, qu'il ne repartira pas seul.
J'interroge (surtout pour expliquer à Papa Poisson) Madame W., oui, effectivement c'est un kyste, et effectivement, il n'est pas tout à fait normal.
Je scrute son visage. Elle a l'air préoccupée.
Je me rhabille, elle m'explique qu'elle va m'envoyer consulter une chirurgienne pour avoir son avis, mais Madame W. pense qu'il va falloir le retirer.
Je balise. Je n'ai jamais eu d'anesthésie générale, et la seule opération que j'ai eu consistait en l'ablation de mes dents de sagesse, dont je ne garde vraiment pas un bon souvenir.
Madame W. me donne le courrier à adresser à la chirurgienne, elle a retrouvé un air serein.
Nous la saluons et sortons.
Papa Poisson me regarde alors et se permet de me demander "C'est pas bon signe hein ?". Je lui réponds "Non, pas vraiment."

samedi 7 octobre 2017

88 jours plus tard

Il y a 88 jours, j'ai commencé à écrire ce blog. Je me sentais prête, je croyais que j'allais réussir à me lancer, à raconter notre histoire, le début de cette attente.
Et puis j'ai changé d'avis. Non, après tout, ça n'allait pas être si compliqué de l'avoir ce bébé, à quoi bon se mettre à relater un récit qui aurait très bientôt un dénouement heureux ?
Alors j'ai attendu. J'ai refusé d'accepter. Refusé d'ouvrir les yeux.

Mais voilà, 88 jours plus tard, force est de constater que je reviens écrire.
Je reviens me confier, confier la tristesse, l'inquiétude, la panique... mais aussi de nouveau l'espoir.



Cet article est le début de beaucoup d'autres, et j'espère que tu me suivras dans cette aventure, cher internaute, et osera partager avec moi ton parcours, tout comme je vais te partager le notre.